Commune de Quédillac

Eglise Saint-Pierre , XVè – XIVè et XXè siècles


Eglise Saint Pierre après

La paroisse existait déjà au XIème siècle. Dans le Pouillé historique, on relève en effet qu’en 1024 « tout le minihy de Kidillac » fut donné à l’abbaye de Saint-Méen. Dès cette époque, devait donc exister un édifice, si modeste fût-il, où les fidèles pouvaient se rassembler pour prier et enterrer leurs morts. Genèse de l’église Saint Pierre que les moines consolidèrent par la suite.

Seule la base du mur sud de la nef et deux fenêtres de style flamboyant témoignent de l’époque romane : l’Eglise Saint-Pierre de Quédillac a été entièrement restaurée au XVème siècle. C’est vers 1830 que sont édifiés le bras nord et le clocher-porche, le dôme octogonal est flanqué de quatre clochetons abritant des cloches offertes en 1650. Suite à un incendie qui ravage le bras sud, le chœur et la sacristie, l’église est partiellement reconstruite pour la visite du vicaire général, le 18 juillet 1861.

 

D’autres interventions s’avèrent nécessaires en 1951. Le chevet est à pans coupés, le plan, en croix latine et l’intérieur est constitué d’une fausse voute en berceau. Au-dessus de la porte d’entrée se trouve une statue de la Vierge, réalisée par le sculpteur Valentin. Dans la partie sud, un retable est orné d’une tapisserie datant du XIXème siècle; au nord, un second retable surmonté d’une statue représentait le Sauveur (profanée mais sauvée pendant la révolution).

Des éléments remarquables

La porte en granit insérée dans le mur ouest du croisillon est ornée d’une Guirlande. Elle provient de la chapelle de La Heuzelaye et date du XVème siècle.
Le baptistère double en granit sculpté présente entre ses deux vasques une tête humaine et une inscription médiévale « l’an de grâce mille cinq cent XX ». Son socle est sculpté de formes géométriques.


Baptistère

Les pierres tombales de quelques seigneurs ensevelis jadis dans le chœur sont encore visibles, notamment dans le porche d’entrée. Sur l’une des dalles est représentée Amice de Quédillac, couchée, les mains jointes, la tête reposant sur un coussin. Abbesse de Saint-Georges, elle décède le 1er mars 1274. A côté d’elle repose Mathieu de Quédillac, mort en 1248. Une sorte de hampe surmonte son écu et sépare deux arcatures trilobées.
L’une des stalles appartenait aux seigneurs de Quédillac en 1708. Ils se font enterrer dans le chœur, aux côtés des dignitaires religieux. L’église abrite également des reliques de saint Méen et de saint Antoine.

Croix des sept loups


Croix-des-sept-loups

 

Datant du Moyen-Âge, cette croix en granit a la particularité d’être double : sa partie inférieure représente le Christ avec la Vierge et Saint-Jean à ses pieds, sa partie supérieure est classique.

On remarquera sur le côté opposé une vierge à l’enfant accompagnée de 2 personnages.

A son sujet, court une émouvante légende dont l’héroïne est une brave couturière du pays.

Grotte Notre Dame de Lourdes


Grotte de Lourdes

 

La grotte de la Vierge, réplique de la grotte de Lourdes, est une cavité artificielle constituée de granit, de schiste, de quartz et de béton. Son édification remonte à la fin du XIXème – début du XXème siècle.

C’est l’une des deux grottes dédiées à Notre-Dame-de-Lourdes dans le canton, l’autre se situant à Saint-Maulon-sur-Mel, permettant d’implorer localement le secours de Notre Dame. La grotte abrite une statue de la sainte.

Pigeonnier de la Ville Mouart


Ce pigeonnier (1783) est l’un des rares qui subsistent dans les environs. Construit en terre, il repose sur une base de pierre, et a été recouvert d’un enduit. Pour disposer d’un pigeonnier, il fallait posséder une certaine quantité de terres. La possession d’un pigeonnier, et plus encore d’un colombier, est donc un signe de la richesse du propriétaire.
Restauration de la charpente et de la toiture en 2007-2008 par son propriétaire. La pente du toit a été modifiée (inclinaison et longueur), limitant ainsi le risque d’infiltration d’eau.

Matériaux : Schiste, granit, terre et bois.

Avec l’aimable autorisation de son propriétaire.

Autres édifices


La chapelle de la Villée, inaugurée le 21 octobre 1641 et consacrée à Notre Dame du Mont Carmel.

Manoir de La Heuzelais, Le manoir était à l’origine entouré de douves rectangulaires et ses propriétaires possédaient un droit de haute justice. Un petit pigeonnier et une chapelle datant du XVème siècle (disparue) jouxtaient la demeure. Elle appartenait aux Henry en 1719 et en 1750, puis au Riolais à la fin du XVIIIème siècle. Sous le toit se trouve une corniche à gros modillons, et les têtes de cheminées sont ornées.

chapelle-de-la-villee

Une des fenêtres de la façade ouest est protégée par une grille dont les pointes sont ornées de motifs différents, hallebardes et pertuisanes notamment. Les cinq fenêtres situées à l’arrière du manoir, et d’autres sculptées, rendent compte de l’importance du seigneur, maître des lieux.

Manoir de Ranléon, XVIIème – XVIIIème siècle, Granit, Ranléon